Courir les magasins spécialisés… Y déchiffrer les étiquettes… Peser les aliments… Compter les calories… Peut s’avérer contraignant, pour ne pas dire inutile. Car, le nombre de calories que l’on consomme n’est pas un facteur décisif dans la gestion du poids. En réalité, plus l’on se soucie de sa communauté microbienne, plus les possibilités d’être svelte et en bonne santé sont élevées !

Explications

Notre intestin abrite des milliers de milliards de micro-organismes. Ils sont regroupés sous le terme de flore intestinale. Cette flore, qui représente environ 2 kg de microbes amis et d’autres germes beaucoup moins sympathiques, est unique à chaque individu. Un peu comme une empreinte digitale.
Chez les personnes de formes généreuses, on remarque une diminution de bonnes bactéries et une augmentation d’autres espèces moins désirables. Celles-ci sont sensibles aux aliments ingérés. Elles sont en mesure de participer au contrôle de l’appétit et à l’augmentation de la masse grasse.
 
La Lactobacillus gasseri est une bactérie lactique qui se trouve en quantité importante dans la flore intestinale d’une personne mince et en bonne santé. Les régimes riches en graisses saturées et pauvres en fibres entrainent une réduction du pourcentage de Lactobacillus gasseri dans le tube digestif. Elle y est présente en concentration d’autant plus faible que l’indice de masse corporelle de l’individu est élevé. Une remarque intéressante dans le cadre d’une approche globale dans la prévention ou le traitement de l’obésité.
 

La prise de Lactobacillus gasseri participerait-elle au modelage du corps ? Permettrait-elle d’accélérer celui-ci et surtout, réellement empêcher l’apparition de nouveaux bourrelets ?

Plusieurs études ont vu le jour pour tester son efficacité.
  • La première étude randomisée en double aveugle contre placebo était conduite sur 87 sujets sains en surpoids (IMC compris entre 24,2 et 30,7 mg/ m2) présentant une importante adiposité abdominale (aire de masse grasse comprise entre 81,2 et 178,5 cm2). Les résultats de cette étude confirment que l’ingestion d’un grand verre de lait fermenté contenant de la Lactobacillus gasseri favorise la réduction de l’adiposité abdominale viscérale et sous-cutanée (-4,6% et -3,3%, respectivement). De plus, des réductions significatives ont également été constatées, entre le début et la fin d’étude, sur les paramètres suivants : poids corporel (-6kg), IMC (-1,5%), tour de taille (-1,8%) et tour de hanche (-1,5%). En revanche, dans le groupe contrôle (qui recevait le produit laitier fermenté non enrichi par la Lactobacillus gasseri), aucune de ces mesures anthropométriques n’a été diminuée.
  • Les conclusions d’une autre étude clinique conduite sur 210 sujets, dont l’abdomen débordait de graisse au-dessus de la ceinture, soutiennent l’utilité de la Lactobacillus gasseri dans la diminution de masse grasse. L’ingestion d’un produit laitier fermenté enrichi en Lactobacillus gasseri pendant 12 semaines conduit à une réduction significative de l’adiposité abdominale viscérale (-8,5 % mesurée à l’aide d’une tomographie par ordinateur).
Peut-on attribuer à un seul probiotique Lactobacillus gasseri un rôle décisif dans le développement de la masse grasse ? On sait aujourd’hui qu’une combinaison de multiples facteurs, environnementaux et nutritionnels, contribue à l’établissement d’un microbiote spécifique d’un individu, lequel pourrait favoriser ou non le développement d’une obésité. Il est donc primordial de s’occuper aussi bien de sa flore intestinale que de son alimentation!